Foire aux questions Intégration Motrice Primordiale et réflexes archaïques


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Quel rôle jouent les réflexes archaïques sur le développement au niveau cérébral ?

Un réflexe est une réaction involontaire à un stimulus donné. Comme quand le médecin réalise le test du marteau au niveau du genou : la jambe s’étire (réaction involontaire) au contact du marteau sur le genou (stimulus).

 

Les réflexes archaïques ont la particularité d’être gérés par la partie la plus primitive de notre cerveau, le tronc cérébral, avant même la naissance. Il constitue la partie la plus ancienne du cerveau (que nous avons en commun avec les reptiles) à savoir le “cerveau reptilien”. Il est notamment responsable de l’instinct de survie (il s’assure que notre organisme est bien en sécurité) et gère également des fonctions automatiques de notre système nerveux : respiration, battement du cœur, digestion, tension musculaire, etc.

 

Ainsi, un réflexe archaïque (ou primitif) est une réaction innée (gérée par le tronc cérébral) du nourrisson suite à un stimulus. Les réflexes archaïques ne sont pas indispensables seulement à la survie, mais aussi au développement et à l’éveil du nourrisson. Ils l’aident à venir au monde et à satisfaire ses besoins vitaux (réflexes de succion, de fouissement : recherche du sein).

 

La répétition de ces mouvements automatiques primordiaux permet de créer les bons programmes, de se coordonner et de s’équilibrer pour faire face à la gravité. Grâce à ces mouvements, l’enfant peut construire le réseau de fibres nerveuses dont il a besoin pour permettre à son cerveau de parvenir à maturité, ce qui lui garantira un développement optimal dans les 3 domaines : cognitif, émotionnel, et physique-postural. 

 

Par exemple :

  • Un nouveau-né qui empoigne fermement votre doigt et le tient avec une telle force qu’il ne veut plus le lâcher;
  • Un bébé, dans vos bras, qui entend un bruit soudain, sursaute et son corps devient en extension.

L'évolution normale d'un réflexe archaïque et les raisons des éventuelles perturbations

Dans le cadre d’un développement sans perturbations, les réflexes primitifs présentent un cycle de vie en trois phases :

  1. L’émergence, au cours de laquelle le bébé, en réponse à un stimulus, aura une réaction involontaire (le réflexe). Cette phase peut même être présente avant la naissance. 
  2. L’exploration, pendant laquelle le nourrisson fait l’expérience du réflexe à plusieurs reprises.
  3. L’intégration (ou l’inhibition), au cours de laquelle le cerveau s’approprie le réflexe, étape clé dans la maîtrise du mouvement volontaire.

Cependant, plusieurs causes peuvent être à l’origine de la non-inhibition d’un réflexe primitif : le stress de la maman, un accouchement difficile et/ou par césarienne, un traumatisme ou un choc émotionnel, une naissance prématurée, un développement moteur entravé, un accident, etc.

 

Une quatrième phase peut également surgir : la rémanence. Celle-ci fera réapparaître le réflexe, même très longtemps après son inhibition. Cela peut se produire suite à une situation de stress intense, à un traumatisme, à un choc ou autre. Ainsi, même si un réflexe est bien intégré à l’origine, il peut revenir affecter votre vie si votre cerveau passe en mode "survie" suite à un événement bouleversant.

Pourquoi est-ce important que les réflexes archaïques soient bien intégrés ?

Les réflexes archaïques, lorsqu’ils sont intégrés, permettent à l’enfant de passer d’un mouvement involontaire (réaction) à un mouvement volontaire (action).

Se faisant, ils génèrent les schèmes de patrons de mouvement permettant à l’enfant de bouger, de développer son tonus musculaire, sa coordination, son organisation visuelle, vestibulaire et spatiale, et plusieurs autres.

 

Dit autrement, ils construisent les fondations essentielles pour bien apprendre, se concentrer, grandir et se développer.

 

Si on représentait le réseau neuronal comme une grande toile d’araignée, les réflexes archaïques constitueraient les longs fils formant la base, le soutien de la toile, sur lesquels les autres fils vont se développer.

Ils permettent ainsi de mettre en place une base solide sur laquelle se développeront les capacités cognitives, émotionnelles et physiques de l’enfant et du futur adulte.

De quand datent les recherches sur le rôle des réflexes archaïques ?

Jusqu’aux années 80, on ne connaissait pas bien l’utilité des réflexes archaïques sur le développement de l’enfant. On observait lesdits réflexes, on les testait à la naissance (comme le fait toujours le pédiatre), mais rien de plus.

 

C’est Peter Huxley-Blythe (1925-2013), un psychologue anglais, qui est reconnu comme étant le premier à émettre l’idée que les réflexes primitifs ont une incidence sur le reste de la vie, surtout lorsqu’ils ne sont pas inhibés. Dès 1975, Blythe se concentre sur l’étude du rôle du système nerveux central sur les troubles de comportement et d’apprentissage.

 

Grâce à ces travaux, nous savons aujourd’hui que, pour assurer un développement global optimal du bébé et de l’enfant, chaque réflexe archaïque doit être intégré, et ce, dans un ordre bien précis. En effet, chaque réflexe qui s’inhibe prépare le terrain pour les réflexes suivants à intégrer. Un réflexe mal intégré ne peut servir de base aux réflexes subséquents.

En quoi consiste la méthode d'Intégration Motrice Primordiale (IMP) ?

L’IMP est une méthode éducative sensorimotrice qui consiste à (ré)intégrer des mouvements et réflexes primordiaux, afin de redonner accès à tout notre potentiel.

Le système nerveux se trouve alors libéré des stimulations “parasites”, favorisant un retour au calme, une gestion harmonieuse de tous les systèmes.

Elle permet notamment d’améliorer les apprentissages dans les 3 sphères : cognitive (apprentissage), émotionnelle et corporelle.

Comment est née la méthode d'Intégration Motrice Primordiale ?

Depuis les années 80, différents chercheurs ont mis au point des « techniques » de réintégration (inhibition) des réflexes. Il existe aujourd’hui un important panel d’approches, de techniques, de protocoles, de mouvements, etc. qui permettent de rééquilibrer les réflexes archaïques.

 

L’Intégration Motrice Primordiale (IMP) est une approche mise au point par Paul Landon en 2011 (www.reflexes.org), qui fait la synthèse des outils les plus efficaces provenant de différentes méthodes dans le monde liées à l’intégration des réflexes. 

 

La pratique de l’IMP, tout comme l’Éducation Kinesthésique est basée sur une approche éducative et ludique se focalisant sur le développement des potentialités de la personne à travers ses objectifs personnels (www.braingym.fr).

 

L’IMP a vocation à s’enrichir de nouvelles approches au fur et à mesure des nouvelles découvertes scientifiques aux quatre coins du monde au sujet du développement humain.

Qu'est ce que le Brain Gym ?

En s’appuyant sur des mouvements simples et synchronisés mais aussi sur des activités motrices et artistiques, cette méthode éducative stimule des zones spécifiques du cerveau permettant ainsi aux deux hémisphères de travailler ensemble. 

Dans  le cadre d’une dynamique de projet personnel, elle offre des outils concrets pour pour atteindre ses objectifs.

Pour en savoir plus, vous pouvez visiter le site www.braingym.fr.

En quoi consiste la méthode Essential Somatics ?

Cette méthode s’appuie sur des mouvements à réaliser avec douceur et lenteur. Elle permet d’équilibrer les chaînes posturales, de réduire certaines douleurs, d’améliorer la proprioception, et peut également avoir un impact sur les émotions.